Dans son ombre, le 1er roman d’une auteur locale

Thalie est une maman de 2 adorables loulous mais surtout elle est auteur. Après 2 ans et demi d’écriture, de relcture et de correction, elle a publiée son premier roman pendant le confinement. On peut dire que c’est une date de sortie atypique dont elle se souviendra toute sa vie.

Son livre de 280 pages « Dans son ombre » est disponible au format poche ainsi qu’au format numérique. Au cœur de l’histoire, deux femmes dans un univers de course automobile.

Dans l’interview ci-dessous, Thalie Bannière nous parle de son livre, du processus d’écriture, de sa passion pour l’automobile…

As-tu toujours eu envie d’écrire ?

Ecrire faisait partie de mes projets d’avenir. Adolescente, j’écrivais des petites chansons ou poèmes, j’avais commencé un livre, mais j’étais débordée d’idées, je partais dans trop de possibilité sans réussir à me canaliser, alors je l’ai mis de côté.
Effectivement, j’ai toujours eu cette envie d’écrire ! Je savais que je le ferais un jour, mais je pensais devoir attendre … la retraite pour me lancer ! Je suis de nature très patiente !!! Mais heureusement que je n’ai pas attendu aussi longtemps, car écrire est un véritable plaisir et il aurait été dommage de retarder ce bonheur.

Un petit résumé du livre ?

Mon livre relate l’histoire de deux pilotes automobiles professionnelles. Ces deux jeunes femmes vont entretenir une relation perverse, qui va les empêcher de vivre pleinement leur rêve. Coup bas, mise en péril et destruction de l’autre sont au programme. Malgré le thème dur, le ton reste léger et on retient surtout l’amitié et la douceur du personnage principal.

Pourquoi ce thème de la perversité ?

J’adore la psychologie ! J’aime comprendre ce que ressent autrui, comment chacun vit ses histoires et gèrent ses émotions. Pour une anecdote vécue, nous avons un ressenti différent. C’est passionnant !
Les personnes que je croise me font facilement des confidences, que ce soit un inconnu sur un banc ou un ami qui avait un sac trop lourd sur ses épaules. Ils en ressortent plus allégés, et je leur suis reconnaissante de cette confiance. Du coup, mettre de la psychologie dans mon roman est venu naturellement.
Les troubles de la perversité ressortent de plus en plus et la victime culpabilise sans cesse de s’être laissée berner. Je voulais démontrer que l’on se ferait tous avoir, qu’il est humain, dans une telle situation, de se sentir incapable, de perdre confiance en soi, de douter de tout et de se laisser aller. Il faut un certain temps avant de se rendre compte que l’on est sous l’emprise d’une tierce personne, et souvent c’est grâce à l’entourage que la victime finit par s’apercevoir de ce qu’il se passe. La victime du roman a un entourage très proche, un fort caractère (avant de partir dans l’emprise) et une passion qui compte plus que tout. Et pourtant, cette malheureuse rencontre mettra en péril son bonheur et tout ce qui va avec.

Parle-nous un peu de ta passion pour l’automobile

Adolescente, je passais beaucoup de temps à admirer les belles voitures, j’avais un penchant pour les sportives. Un beau bruit d’échappement me laisser rêveuse. Cet amour m’a été communiqué par mon frère. Plus tard, il m’a présenté son groupe d’amis passionnés de rallyes, de circuits et de mécanique. Cela a été un grand événement dans ma vie, on a vécu de très belles aventures. J’ai eu ma première Honda Prelude, puis, mon propre groupe d’amis. J’y ai fait des rencontres fabuleuses, des sorties sensationnelles, et j’ai vécu avec ma voiture tant d’anecdotes et d’aventures ! Avec la grande bande que nous étions, on se retrouvait pour des sorties, mais aussi pour faire de la mécanique ensemble. J’ai beaucoup appris grâce à eux. L’automobile reste une passion qui revient cher, alors je l’ai mise de côté pour le moment, le temps que mes enfants grandissent. Nous avons déjà prévu, mes amours de loulous et moi, de retaper mes voitures quand ils seront adolescents. J’espère pouvoir partager cette passion avec eux ! Mais ça, c’est eux qui décideront ! Je suis de nature passionnée, alors je ne pouvais pas rester sans passion. Alors, quoi de mieux que rallier deux passions en écrivant sur les voitures ? J’ai fait très attention à ne pas utiliser des termes trop techniques, afin que ce soit à la portée de tous les lecteurs, et j’ai eu nombreux retours expliquant qu’ils s’étaient laisser happer par le milieu automobile ! Quel merveilleux compliment de pouvoir emporter des personnes dans mon univers. L’automobile est un monde qui se féminise de plus en plus, et ça fait plaisir ! Pour ma part, je suis vraiment attirée par le côté mécanique, même si cela ne m’a pas empêché de faire Pimp My Ride il y a quelques années.

Quelle est ta façon d’écrire ?

Pour mon premier tome, j’ai écrit de façon décousue. En premier lieu, j’ai eu le titre. Puis j’ai commencé par le début. Jusque-là, tout va bien ! Ensuite j’ai écrit des passages du milieu, puis je suis retournée au début, pour partir sur la fin, pour retourner au début. Au lieu d’écrire bout à bout, j’écrivais bout par bout. Je ne suis pas partie avec une idée précise de l’histoire. Je découvrais l’aventure de mes personnages comme si j’étais à la fois l’auteur, mais aussi le lecteur. Je me suis laissée surprendre par l’histoire à de nombreuses reprises, c’était génial ! Parfois des lecteurs me disent « je ne m’attendais pas à ce passage », alors je leur avoue qu’avant d’écrire ce moment, je ne m’y attendais pas non plus ! Là où j’ai été le plus surprise, c’est quand mon livre a été fini. Je ne m’y attendais pas ! J’ai inséré les passages qui avaient été écrit en amont, et une fois tout mis en place…je me suis rendue compte que le roman était terminé alors que je pensais n’en être qu’au milieu du récit. Tout s’était enchaîné et assemblé, comme dans un puzzle.

As-tu pris des cours ? 

Je n’ai pas pris de cours, même si cela aurait-été un grand plus. Je lis beaucoup depuis que je suis enfant, cela m’a été d’une grande aide. Au début, le temps que cela devienne une gymnastique pour mon cerveau, les termes que j’utilisais était « pauvre », puis une fois échauffée, l’écriture est devenue beaucoup plus fluide, à l’image de ce que je voulais écrire.

Dans quelles conditions écris-tu ?

Idéalement, je me mets dans ma bulle. Un petit fond de musique, mes chats pas trop loin et de longues heures devant moi. De 9h30 à 15h00/15h30 en général, je suis uniquement dans l’histoire. Après, je me rappelle qu’il faut manger et que ce n’est pas le moment de partir dans une nouvelle inspiration car il y aura bientôt les loulous à récupérer à l’école et je pense trop à « nos retrouvailles » pour retourner dans ma bulle de l’écriture. Avec le confinement, c’est un peu plus compliqué. Les enfants sont à la maison, avec ce besoin quotidien de dire ce merveilleux mot « maman ». Du coup, j’ai mis en « pause » l’écriture le temps de « l’école à la maison » et j’apprends à écrire autrement, avec de nombreuses interruptions. C’est un challenge intéressant. J’écris beaucoup moins vite, j’avais la crainte de repartir dans une phase d’écriture avec des mots pauvres, et finalement pas du tout ! Je suis curieuse de voir quel rythme d’écriture j’aurais acquis après ces vacances.

Où peut-on se procurer le livre ?

Mon livre est sorti pendant le confinement. Il est actuellement disponible à la presse du centre-ville de Rousset et à la librairie « Les mots passants » de Bandol. Il sera placé dans plus de librairies quand la situation sanitaire se sera améliorée. En attendant, il est possible de le commander directement auprès de ma maison d’édition Red’Active en les contactant par mail : mailis.paire@gmail.com
Il sera également présent dans des salons du livre et des séances dédicaces, où j’aurais plaisir à vous retrouver !

Où peut-on te trouver ?

Vous pouvez me trouver sur Instagram et Facebook, au nom de « Thalie Bannière ». Par contre, je débute avec Instagram, alors je n’ai pas encore tout saisi !

Comment se sont passées la relecture et la correction ?

Je me suis beaucoup relue pendant l’écriture du roman. Quand j’ai terminé mon livre, je me suis également corrigées de nombreuses fois, en trouvant toujours de quoi améliorer. Puis, j’ai fait appel à deux béta lecteurs que je remercie du fond du cœur ! Ensuite, je me suis re-relue. C’est quand je n’ai plus réussi à me relire que je me suis dit que c’était véritablement fini, je suis passée par une correctrice professionnelle. Entre relectures et corrections, cela aura pris un an.

Comment as-tu choisi la maison d’édition ?

Pour le coup, j’ai eu beaucoup de chance ! Je pensais que trouver une maison d’édition serait difficile. Je me suis lancée dans cette aventure car j’avais appris qu’il y avait la possibilité de sortir un livre en autoédition, je pensais donc débuter de cette manière. Finalement, la correctrice que j’ai choisi tient une maison d’édition « Red’Active ». A la fin de la correction, elle m’a tout simplement proposé un contrat ! Ce n’est pas tous les jours que l’on a la chance d’avoir une maison d’édition qui nous « tombe dessus », alors j’ai saisi l’occasion et depuis je nage dans le bonheur ! Elle est proche de ses auteurs et on échange régulièrement des nouvelles sur le livre. De plus, elle travaille avec la graphiste que je voulais absolument pour ma couverture « Mamz’elle Graph ». Que demander de plus ? (J’ai la réponse, je demanderais bien de nombreux lecteurs !!!).

As-tu prévu une suite ?

Oh oui ! « Dans son ombre » est le premier volet d’une trilogie. « Après son ombre » est actuellement en cours d’écriture, j’en suis au 2/3 à peu près. J’espère sincèrement qu’il aura les mêmes retours positifs que le tome 1 !!!

Ton histoire est-elle autobiographique ?

Du tout ! J’y glisse parfois des petits clins d’œil d’une phrase ou deux, ou seul des amis pourront se reconnaître. J’aime m’amuser et surprendre, alors j’imagine leur réaction en découvrant ces lignes, mais sinon tout est pure imagination. J’ai un peu visualisé mon roman comme dans une série Netflix et j’ai essayé de me mettre au « goût du jour », tout en innovant. J’avoue que j’adorerais voir mon roman adapté en film. Mais c’est le cas de nombreux auteurs !

T’es-tu inspirée d’un auteur en particulier ? Comment trouves-tu l’inspiration ?

Non, l’auteur que je lis le plus, dont je suis fan depuis l’adolescence, est Bernard Werber. Il a un style et des connaissances bien trop complexes et développés pour que je puisse m’en inspirer. Mais je suppose que je suis inspirée des nombreux livres que j’ai découverts depuis mon enfance. Ensuite tout est sujet à l’inspiration, une action vécue, un mot lu, un trajet en voiture et ce moment où l’on va se coucher et où le cerveau se réveille, vous connaissez tous ???

Tu as parlé de ton choix de devenir « lectrice publique », dis-nous en plus

J’aime l’être humain, je vois en lui ce qu’il y a de meilleur. Et j’ai aussi envie de lui apporter ce qu’il y a de bon en nous. Nous vivons de plus en plus âgés, mais parfois dans une extrême solitude, après une vie bien remplie (ou pas). Les journées deviennent longues, rythmées par l’ennuie et la morosité. Cela m’est intolérable. Alors, en parallèle de l’écriture, j’étais en train de me lancer pour devenir lectrice publique, c’est-à-dire aller faire la lecture au domicile des personnes qui n’ont plus forcément la vue nécessaire pour lire. Mon projet est décalé avec la pandémie actuelle, mais ce n’est que partie remise ! Ce que je souhaite, c’est apporter une présence rafraichissante, pleine de vie et de joie, pour casser la monotonie des journées. Comme une dame de compagnie, mais autour de la lecture ! A travers l’histoire que je lirais, la personne pourra partager ses expériences passées, revivre les beaux moments. On se proposera une écoute mutuelle. Je crois très fort en ce projet, en ses valeurs et échanges. Il embellira autant leurs quotidiens que le mien !

Le mot de la fin ?

Mon dicton favori, auquel je crois très fort est « souris et la vie te sourira ». Je peux vous assurer que réaliser ses rêves donnent le sourire, alors, lancez-vous, même si cela doit prendre du temps.

Thalie

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